Ishtar et Tammuz – Partie 2 : Tragédie Infernale

Du Mamu au Zaqiqu

Alors qu’Ishtar et Tammuz se sont mariés, un évènement vient bouleverser leur bonheur. La suite de ce mythe existe pour expliquer un phénomène naturel que les anciens habitants de la Mésopotamie ne pouvaient expliquer : les saisons.

Petit rappel des évènements

Dans un précédent article, nous avons entamé les récits mythologiques à propos du couple divin Ishtar (Inanna) et Tammuz (Dumuzi). D’un mariage arrangé par leurs parents est née une idylle amoureuse qui va jusqu’à impressionner la grande déesse Ishtar, pourtant habituée aux relations. Leur mariage et comment il est arrangé par le biais du frère de la déesse, le dieu soleil Shamash, montre la signification donnée au rite du mariage sacré en Mésopotamie.

A partir de maintenant, les choses se corsent car un terrible destin attend les deux amants. Le dernier récit racontait comment Tammuz avait trompé sa femme avec une esclave, ce qui avait rendu Ishtar folle de rage. Le récit que nous allons maintenant découvrir est l’une des versions de comment elle se venge de lui. Cependant il faut bien garder à l’esprit qu’il existe toujours plusieurs versions des mythes et nous évoquerons donc les deux principales concernant ce qui arrive au dieu berger. Pour le moment, concentrons-nous sur Ishtar et son aventure dans l’au-delà.

Les Mythes (suite)

La Descente aux Enfers d’Ishtar

Ce mythe est très important pour le corpus mythologique mésopotamien ainsi que pour la conception de l’Enfer des Sumériens, Akkadiens et Babyloniens. Il est aussi nécessaire pour comprendre la suite des évènements concernant le couple Ishtar-Tammuz. Le récit se concentre tout d’abord exclusivement sur Ishtar et son voyage dans l’Arallu, l’Enfer de Mésopotamie (les termes de Kur (sumérien) et Irkalla (akkadien) peuvent aussi être utilisés.

Tout commence lorsqu’Ishtar décide de s’en aller dans l’Arallu afin de la conquérir. Le monde des morts est, jusqu’alors, dirigé exclusivement par la sœur d’Ishtar, la terrible Ereshkigal. Elle descend donc du ciel et se dirige vers le pays souterrain dont l’entrée est à l’Ouest du monde. En chemin, elle passe par toutes les villes dans lesquelles se trouvent un sanctuaire à sa gloire : Uruk, Adab, Nippur, Kish, Akkad, et bien d’autres. Elle prend le temps de bien s’équiper avant de se jeter dans la gueule du loup et s’orne de sept artefacts magiques (turban, ornement frontal, collier, perles, bracelets, soutien-gorge et manteau).

Accompagnée de sa suivante Ninshubur, elle se dirige vers le monde d’en bas. Elle lui donne toutes les instructions nécessaires au cas-où elle ne reviendrait pas vivante. Lorsqu’Ishtar arrive devant les grandes portes de l’Arallu, elle ordonne qu’on lui ouvre sur le champ. Elle prétend venir se lamenter avec sa sœur car cette dernière a récemment perdu son époux, Gugalanna. Le portier entend ces paroles et les répète à Ereshkigal. Celle-ci comprend le stratagème de sa sœur et feint d’accepter sa requête : elle la laisse entrer. Cependant, avant de pouvoir rencontrer la reine de l’Arallu, Ishtar doit passer les Sept Portes et à chacune de ces portes, elle doit ôter ses ornements. Ainsi, elle se déshabille progressivement et perd ses pouvoirs. Sans pouvoir contrecarrer la règle du royaume des morts, Ishtar termine complètement nue lorsqu’elle s’avance devant Ereshkigal.

A l’instant même où les deux sœurs se retrouvent face à face, Ereshkigal et ses Sept magistrats décident de la condamner à mort et donc à rester dans l’Arallu pour l’éternité. En effet : à la différence d’autres mythologies, les dieux mésopotamiens peuvent mourir ! D’une parole, Ereshkigal tue sa sœur et la pend à un clou. Ishtar a totalement perdu face à la puissance de l’Arallu et de sa reine.

Ereshkigal (artwork de Kometani)

Ne la voyant pas revenir, sa suivante, Ninshubur, suit les indications qu’elle a reçu : elle va voir Enlil (Ellil ou Ilu en akkadien) à Nippur mais celui-ci refuse d’aider. Elle visite également Nanna (Sîn en akkadien) à Ur, qui refuse lui aussi. Ils estiment que c’est de sa propre faute et qu’elle doit en assumer les conséquences. Elle va donc, comme prévu par Ishtar, chez Enki (Ea en akkadien) à Eridu et lui demande son aide. Il décide d’aider sa pauvre sœur et invente un stratagème pour la faire sortir du royaume des morts : il confectionne avec de la terre-cuite des êtres asexués (kurgara et kalatur) qui auront la charge d’aller amadouer Ereskigal tout en apportant à Ishtar de la nourriture et un breuvage de vie.

Les êtres asexués descendent ainsi dans l’Arallu et vont à la rencontre de la reine. Ils la plaignent et sont empathiques à son égard, ce qui lui plait grandement. Elle veut leur offrir de la nourriture et des boissons, mais les émissaires préfèrent demander le corps sans vie d’Ishtar. Ils récupèrent ainsi la déesse et ils la ressuscitent grâce à la nourriture et au breuvage magique. Ishtar les remercie et s’apprête à remonter sur Terre, mais les juges de l’Enfer, les Anunnakis, l’arrêtent et la contraignent à trouver un remplaçant si elle souhaite vraiment rester en vie.

Ainsi Ishtar remonte dans le monde des vivants accompagnée de Sept démons de l’Arallu. Elle se rend alors dans les villes où elle est célébrée et rencontre les divinités mineures en deuil. Ceux-ci veulent se sacrifier pour elle, mais elle refuse. Elle se rend alors à Uruk où vit son époux, Tammuz et elle le voit confortablement installé dans un divan, pas du tout occupé à faire le deuil de sa femme. Ishtar en est folle furieuse et elle décide que son remplaçant sera Tammuz. C’est peut-être aussi à cause de son infidélité qu’elle décide de punir le dieu. Dans tous les cas, Tammuz est emmené par les démons et doit mourir à la place de sa femme. Il reçoit l’aide de Shamash pour s’enfuir un moment, mais est rapidement rattrapé, comme dans le récit développé ci-après.

Finalement, il meurt et est emmené dans l’Arallu. Cependant, sa peine est allégée car Ereshkigal a pitié du pauvre berger. Elle établit un système selon lequel Tammuz restera en Enfer seulement la moitié de l’année et sera remplacé par sa sœur Geshtinanna le reste du temps. L’autre hypothèse, peut-être plus logique, est que c’est la sœur de Tammuz qui se propose elle-même. Une toute autre version raconte qu’Ishtar choisit de livrer son mari sans motif particulier, autre que sa peur de retourner dans le monde des morts. Ce récit nous montre donc la première version de la mort de Tammuz, qui peut être différente ou complétée par les récits ci-dessous.

Le rêve de Tammuz

Ceci est une deuxième version de la mort de Tammuz, mais qui peut aussi être la suite de la décision d’Ishtar quant à son remplaçant dans l’Arallu. Déjà Tammuz a le pressentiment qu’il va bientôt mourir et cette sensation est accentuée par le rêve prémonitoire qu’il fait. Sa sœur Geshtinanna cherche à interpréter ce cauchemar et elle en déduit qu’il a une signification : sa propre mort. A partie de ce moment, Tammuz se prépare à mourir d’un moment à l’autre, même s’il veut vivre à tout prix. Il pense que les puissances de l’Arallu vont lui être envoyé dans peu de temps pour l’emmener avec elles. Ces émissaires spectraux sont en quelque sorte des « recruteurs » de l’armée des morts qui viendraient prendre Tammuz pour en faire une divinité infernale. Afin d’empêcher cela, le berger demande à sa sœur de faire le guet sur la colline la plus proche.

Au moment où Geshtinanna pose son regard sur l’horizon, elle aperçoit un bateau remplit de captifs qui vont être emmenés en Enfer. Il transporte donc forcément ces fameux émissaires de la mort. Sans perdre de temps, Tammuz part se cacher dans le désert. Il confie sa position à deux personnes de confiance : sa sœur et l’un de ses meilleurs amis. Geshtinanna est une tombe, mais ce n’est pas le cas de son ami qui le trahit contre des présents des émissaires spectraux. Ainsi, Tammuz se fait encercler dans le désert est va être capturé. Shamash, qui est encore du côté de son beau-frère, tente un dernier coup d’éclat : transformer le berger en gazelle afin qu’il puisse s’évader. Cela ne marche malheureusement pas longtemps et Tammuz est saisi. Il va tenter de s’enfuir plusieurs fois, mais à chaque fois, son destin funeste le rattrape. La dernière fois qu’il s’enfuit, il retourne à la bergerie où se trouve Geshtinanna pour se cacher. Cependant les émissaires le retrouvent (ce n’était pas non plus la cachette du siècle !), ils envahissent les lieux et détruisent tout. Dans la cohue, Tammuz est tué.

Le taureau sauvage allongé dans le désert

Les émissaires – vus dans la réalité comme des bandits étrangers – ont réduit en cendres la bergerie et tué Tammuz. Il est intéressant de noter que ces bandits viennent des montagnes et que la montagne correspond au domaine de la mort. Ainsi les mésopotamiens voient les montagnes comme la limite de leur territoire, cerné par les nations ennemies.

Ishtar arrive enfin à la bergerie (à la fin du récit Infidélité, elle devait s’y rendre supposément pour passer un savon à Tammuz). Elle le découvre mort et ne comprend pas. Ishtar se tourne alors vers la montagne, les collines de la mort, ce qu’il s’est réellement passé. On lui dit que « le bison l’a pris et emporté dans les montagnes », métaphore signifiant que le bison, vu comme la montagne elle-même, a emporté Tammuz vers la mort. Le berger est représenté par le taureau allongé, mort. Ishtar implore alors le bison de lui rendre son époux, mais en vain.

Reconnaissance

Le travail à la bergerie au Printemps est difficile et les bergers ont l’habitude de demander de l’aide à leur femme. Ce récit nous apprend donc qu’Ishtar aurait été convoquée à la bergerie et non qu’elle s’y serait rendue d’elle-même (néanmoins, comme toujours, plusieurs versions sont acceptables). Ainsi Tammuz aurait demandé de l’aide à Ishtar mais serait mort avant qu’elle n’arrive. Ishtar, devant le cadavre de son époux, pleure et fait des lamentations rituelles en son honneur. Elle est vite rejointe par Geshtinanna et Duttur, la mère de Tammuz. Ensemble, elles se lamentent sur la mort du berger.

Geshtinanna (artwork de Naokohoma)

Supplication vaine

Pendant les lamentations pour Tammuz, le dieu mort est comparé à un roseau balayé par le vent. Geshtinanna arrête alors de pleurer et a une idée. Elle suit l’un des émissaires spectraux jusqu’aux portes de l’Arallu afin de forcer l’âme de son frère à revenir sur Terre. En effet, Geshtinanna est trop jeune pour comprendre le concept de la mort. Elle rencontre l’esprit de Tammuz et discute avec lui. Son frère lui dit que ça ne sert à rien d’essayer de le faire revenir, mais qu’à la place, il faut informer sa mère des rituels de lamentations à effectuer pour son repos éternel.

« Dans le désert, près de l’herbe nouvelle »

Introduction

Ce récit est le dernier texte mythique concernant la mort de Tammuz. A ce moment, Ishtar est en pleine lamentation sur le cadavre de son défunt époux. Un parallèle est alors fait entre Tammuz et Damu. En effet, celui-ci est un dieu de la végétation lié aux arbres et donc Damu pourrait simplement signifier Tammuz. Cependant, cette hypothèse est parfois contestée et les deux dieux seraient bien distincts.

La recherche de la mère

Le récit commence par une litanie de Damu et une série de lamentations de la part de la mère de Tammuz, qui cherche cependant à le ramener. L’histoire, très imagée, assimile Tammuz à un jeune soldat qui ne serait pas revenu de la guerre car son corps n’est pas enterré et il n’atteindra jamais l’âge adulte. Il y a aussi une image d’un prêtre oint, capturé et tué. Le texte émet l’hypothèse d’une mort naturelle du berger par maladie, mais encore une fois, plusieurs versions sont à prendre en compte. Sa mère maudit la « conscription » de son fils qui a été obligé de partir avec l’« armée » des morts. Elle va donc voir l’un des officiers commandeurs de l’Arallu pour réclamer le corps de son fils et se plaindre. Les autorités de l’Enfer refusent de lui rendre son fils. La voix de Tammuz lui parvient alors aux oreilles et elle se met à pleurer, car il sera pour toujours un esprit errant, un etemmu.

Les esprits sur le chemin

Dans l’Arallu, Tammuz rencontre d’autres fantômes mais il ne réalise pas qu’ils sont morts tout comme lui. Il leur demande d’envoyer un message à sa mère afin qu’elle le libère de son funeste sort. Malheureusement, ils sont eux-aussi fantômes et ne peuvent l’aider. Tammuz envoie alors son message (on ne sait pas comment) dans la ville de Tummal. Des lamentations y sont effectuées pour son corps massacré.

Tammuz dans l’Arallu (bas-relief, British Museum) – Il est au centre et est cerné par les démons.

Le breuvage de résurrection

Les Mésopotamiens voyaient la bière comme un breuvage sacré qui aurait des propriétés magiques. C’est la raison pour laquelle Duttur, la mère du berger, pense qu’elle peut utiliser cette boisson pour ramener son dieu de fils à la vie. Elle s’installe dans une ferme sacrée à Enegi(r) et elle commence à préparer de la nourriture et de la bière pour Tammuz. Elle est persuadée que cela le fera revenir à la vie. Tammuz lui répond et prend pour ce faire l’apparence d’un cèdre, il lui dit espérer grandement de revenir à la vie. Près de là, Geshtinanna se lamente encore sur son frère et ce dernier, qui ne peut lui répondre, se lamente sur sa situation et veut ressusciter.

Le texte comporte alors une longue litanie des différentes formes du dieu au niveau local, puis des dieux morts. L’auteur donne les noms des chefs de la dynastie des rois d’Ur et d’Isin jusqu’à l’époque Cassite. Ils auraient incarné le dieu dans le rituel annuel du mariage sacré.

L’intrigue reprend avec Duttur qui peine à préparer le breuvage sacré. Tammuz lui donne alors des indications : il faut creuser pour trouver son sang qui est devenu un tubercule rouge en coagulant et qui peut être utilisé dans la bière magique. Il ajoute une plainte quant à son assassinat qu’il considère totalement injuste car il n’avait pas d’ennemis. Le texte se termine ici et on comprend implicitement que le remède n’est pas efficace car Tammuz est toujours décédé dans le récit suivant.

Le dialogue avec la sœur

Du temps où son frère était encore vivant, Geshtinanna était très dépendante de Tammuz. Elle se met à chanter en l’honneur de son parèdre Ningishzida, qu’elle compare à un jeune soldat, comme cela avait été le cas avec son frère. Elle veut comprendre la mort de son frère, alors elle interroge les villageois. Cela la bouleverse que sa mère soit si triste. En effet, elle-même est trop jeune pour comprendre le sens de la mort.

Ningishzida, lui aussi décédé, vient lui adresser de sages paroles : il lui dit de tenir le coup face à la mort de son frère. Elle répond qu’elle doit le rejoindre mais il la contredit. Ningishzida demande alors si quelqu’un s’occupe bien d’elle et si elles possèdent toujours la maison avec sa mère. Geshtinanna répond qu’une maison leur avait été assignée par les autorités, mais que désormais elle a été assignée à d’autres personnes et donc qu’elle et sa mère sont à la rue, pleines de désespoir. Sa mère a crié si fort qu’elle s’est faite entendre au loin.

Face à cette situation, Duttur, la mère de Tammuz et Geshtinanna, décide de rejoindre son fils dans l’Arallu afin de prendre soin de lui. Lorsqu’il entend la nouvelle, Tammuz est content d’avoir quelqu’un pour s’occuper de lui.  Tandis qu’elle marche dans le désert pour le rejoindre, elle croise un docteur : il doit donc y avoir un malade ou un accident dans le coin.

En effet, il y a bien une raison à la présence du docteur : Geshtinanna est morte pour retrouver son frère. Sa mère s’effondre en voyant ce spectacle et se met à se lamenter pour ses deux pauvres enfants. Dans l’Arallu, Tammuz accueille sa sœur et lui souhaite la bienvenue. Désormais, elle autant sœur que mère pour lui et Geshtinanna accepte ce rôle.

Bibliographie

Celle-ci vaut également pour l’article précédent.

  • Bottéro Jean, L’Orient Ancien et nous : l’écriture, la raison, les dieux, Paris, Albin Michel, 1996.
  • Frazer James George, Le Rameau d’or, tome 2 : Le dieu qui meurt, Paris, R. Laffont, 1983.
  • George W. Gilmore, « Tammuz-Adonis », dans Herzog Johann Jacob (dir.), Schaff Philip (dir.), The New Schaff-Herzog Encyclopedia of Religious Knowledge, Grand Rapids, Baker Book House,1954, pp.264-271.
  • Jacobsen Thorkild (traduction), The Harps that Once : Sumerian poetry in Translation, Yale University Press, 1997.
  • Loucas Ioannis, « La déesse de la prospérité dans les mythes mésopotamien et égéen de la descente aux enfers », dans Revue de l’histoire des religions, tome 205, n°3, 1988.
  • Peters John P., « The Worship of Tammuz », dans Journal of Biblical Literature, vol. 36, n°1, 1917.

Adaptations

  • Ishtar et sa sœur Ereshkigal apparaissent dans le jeu vidéo Fate/Grand Order en tant que combattantes appelées Servants. Ishtar est de classe Archer et est invoquée dans le corps de la magicienne Rin Tohsaka. Ereshkigal, quant à elle, est de classe Lancer qui a elle aussi possédé le corps de la magicienne pour interagir dans la grande guerre.
  • La série d’OAVs The Super Dimension Fortress Macross II: Lovers, Again est la suite de Super Dimension Fortress Macross mais qui se passe dans un univers parallèle. On y retrouve le personnage d’Ishtar, un « émulateur » qui peut chanter pour augmenter l’agressivité des soldats Marduk (qui est aussi un nom de dieu mésopotamien) sur le champ de bataille.
Ishtar telle qu’elle est représentée dans Macross II
  • Thomas Mutton, aussi appelé Dumuzid, est le boss final du jeu Catherine. Il est aussi le gérant du bar le Stray Sheep où le héros passe le plus clair de son temps avec ses amis. La présence d’autant de moutons dans le jeu est ainsi expliquée par la véritable identité de Mutton : Dumuzi(d) le berger.
Thomas Mutton, alias Dumuzid dans Catherine
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